dimanche 1 mars 2009

vaine oraison

Ceillac. Les Crestettes, depuis les Prés Soubeyran.

Roches ou lieux, vaine oraison, la litanie des noms. Clapières, Escoyères et Heuvières, semelles de grès, silices, schistes, gabbros et ophiolites… autant en emporte le vent de nos moulins à conjurer le rien.
L’autre versant, cliché, force qui poussait au-delà, quand la force était là. Aller, porté par le désir d’un inconnu soi-même qui révèle aujourd’hui sa banale évidence.
L’autre versant, « qui toujours se dérobe », comme si, de bouche en bouche et d’année en année, répéter cela dans la commune inspiration de ceux que rien n’incite à se vautrer dans l’herbe des vallées, rendait plus transparent.
L’autre versant, qui borde notre abîme. La face de Celle que nous déguisions d’autant de noms qu’il nous était possible pour nous en faire accroire. Quel souffle nous fallait-il pour décliner notre science comme on agite dans la brume clochettes et grelots sans craindre d’allonger le pas ! M.D.

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